Pour une histoire critique et citoyenne
Le cas de l’histoire franco-algérienne
20, 21, 22 juin 2006
Université d’Oran
Mercredi 21 juin 2006 - Matin - 9h-11h - Salle F 106
Résumé de la communication
Le 8 mai 1945, l’intervention des policiers, dans la manifestation de Sétif, déclencha l’émeute. Les premières victimes européennes innocentes furent le prétexte à une impitoyable répression dans tout le Nord-Constantinois qui ne cessera, officiellement, que le 8 juin. Elle fut menée par 40 000 hommes bien encadrés et bien préparés, dotés d’armement collectif et d’engins à grande puissance. La marine et l’aviation entrèrent en action, dès le 8 mai.
Les Européens organisèrent au début leur propre défense et ils participèrent, dans un deuxième temps, à la répression menée par la police et l’armée. Des exécutions illégales, des représailles individuelles et collectives furent partout signalées, même dans les agglomérations où il n’y avait pas eu d’incident. Les exécutions d’innocents continuèrent même après la cessation des opérations militaires.
La répression judiciaire fut aussi très sévère. Le tribunal militaire de Constantine siégea en permanence. Il se déplaça aussi à Sétif. Les jugements étaient rapidement rendus.
Quant aux pertes humaines, le bilan des victimes européennes est connu, mais celui des victimes algériennes reste encore très difficile à établir. Plus d’un an après la répression, des enfants rescapés, orphelins de père et de mère, erraient encore dans les campagnes du Nord-Constantinois.