Pour une histoire critique et citoyenne
Le cas de l’histoire franco-algérienne
20, 21, 22 juin 2006
Gilles Boyer, Institut universitaire de formation des maîtres, Lyon
Véronique Stachetti, professeure agrégée lycée Brossolette, Villeurbanne et Institut national de recherche pédagogique
Jeudi 22 juin 2006 - Matin - 9h-11h - Salle F 05
Résumé de la communication
Si l’étude de la guerre d’Algérie est présente dans les programmes d’histoire de l’enseignement secondaire depuis une vingtaine d’années, il convient dans un premier temps de présenter la place qu’elle y occupe aussi bien au collège qu’au lycée. Dans quelle partie des programmes de troisième et de terminale est-elle située et combien de temps peut lui être consacré dans une progression sur l’année scolaire. Nous évoquerons aussi son introduction à l’école primaire avec la mise en place de nouveaux programmes d’histoire en 2000.
Dans un deuxième temps, nous présenterons le travail d’enquête effectué pour l’Institut national de recherche pédagogique dans l’Académie de Lyon en 2000, 2001 et 2002. Quinze enseignants de collège et de lycée situés en banlieue, en centre-ville et en milieu rural ont répondu au cours d’entretiens à un questionnaire sur leur pratique d’enseignement et les difficultés auxquelles ils pouvaient être confrontés. Nous prendrons aussi appui sur les bilans de deux stages de formation continue organisés en 2004 et 2005 sur le thème « Enseigner la guerre d’Algérie entre Histoire et mémoire ». Ils ont regroupé à chaque fois une quarantaine d’enseignants pendant quatre demi-journées dont une consacrée à un échange de pratiques.
La synthèse et l’analyse des résultats d’enquêtes et des bilans de stages permettent de mettre en évidence une série de thèmes :
La question correspond-elle à une demande sociale spécifique que traduiraient les élèves, les parents ou les diverses associations ?
Un thème d’enseignement qui, dans la problématique plus générale de la colonisation, suscite un large intérêt aussi bien de la part des élèves que des enseignants ou comment la perception aiguë des enjeux de mémoires conduit à une demande d’Histoire.